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Le braconnier du lac perdu - Peter May

18 Mars 2014 , Rédigé par Nicole Grundlinger Publié dans #Polars

Le braconnier du lac perdu - Peter May

Pas de répit pour Fin Mcleod décidément hanté par son passé. Pour le dernier volet de sa "trilogie écossaise", Peter May ne facilite pas la vie de son héros dont le retour sur son île natale des Hébrides entamé lors du premier tome se poursuit dans la douleur.

Cette île de Lewis, c'est la véritable héroïne de cette trilogie, avec son ambiance rude, sauvage et sa nature superbe et toute puissante. Une île que l'on essaye de quitter mais dont le pouvoir d'attraction agit comme un aimant, ramenant les âmes égarées au bercail, vrillant le cœur des exilés d'un terrible sentiment de manque. Après quelques péripéties (voir "L'île des chasseurs d'oiseaux" et "L'homme de Lewis"), Fin a entrepris de restaurer la maison de son enfance et de s'installer pour de bon avec son amour d'alors et leur fils. Ancien lieutenant de police, il est recruté pour enrayer les actions de braconnage dans les domaines de pêche dont les eaux sauvages constituent un point d'attraction touristique de l'île. Il se trouve ainsi confronté à l'un de ses plus proches camarades de jeunesse, Whistler, dont l'existence est celle d'un vagabond, braconnier à ses heures. Intrigué, Fin tente de comprendre ce qui a pu arriver à son ami, autrefois un jeune homme intelligent et prometteur. C'est une nouvelle fois la nature qui va provoquer un vaste remue ménage dans la vie de Fin et de son entourage ; par un phénomène géologique rare, un loch se vide en une nuit, révélant soudain la carcasse d'un avion échoué en son fond. Un avion porté disparu dix-sept ans auparavant avec à son bord leur ami Roddy, membre et leader de l'un des plus célèbres groupes de rock celtique. Il semble que celui que l'on croyait abîmé en mer ait été en fait assassiné. Pour Fin, l'heure de regarder une fois encore le passé en face a sonné et il ne s'en tirera pas sans un examen complet de ses sentiments et de ses manquements.

Et c'est un Fin Mcleod apaisé que l'on quitte après toutes ces aventures comme si la confrontation avec la violence des sentiments et des hommes lui donnait les clés de sa propre reconstruction. Un Fin Mcleod transformé, à présent capable d'engagement, quels que soient les obstacles mis sur sa route. "Bon vent" a-t-on envie de lui souffler avec tendresse en refermant le livre. Et peut-être à bientôt ? Qui sait ? Avec une nature pareille, on n'est pas à l'abri d'une suite...

"Le braconnier du lac perdu" - Peter May - Babel noir - 362 pages

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