Rencontre avec Michel Bussi
Le moins que l'on puisse dire c'est que Michel Bussi ne laisse pas ses lecteurs indifférents. Au point de leur faire oublier leur timidité habituelle et s'empresser de bombarder de questions un auteur visiblement ravi de cet accueil. Jeudi soir, dans les locaux de Babelio, l'ambiance était donc très chaleureuse entre ce sympathique auteur qui ne boude pas son plaisir et la trentaine de lecteurs sélectionnés (dont je faisais partie) et qui avaient eu la chance de recevoir "Maman a tort" et "N'oublier jamais" grâce au partenariat entre le site communautaire et les Editions Presse de la Cité et Pocket.
A en juger par les chroniques publiées sur Babelio - et d'ailleurs très étudiées par l'auteur avant ce rendez-vous - Michel Bussi bénéficie d'un gros capital sympathie qui amène à lui pardonner les éventuelles imperfections de certains livres. Peut-être parce qu'il parvient à instaurer une relation ludique avec ses lecteurs qui lui savent gré de l'effort fourni pour les impressionner, les surprendre ou au pire les distraire. Pas de gore ou de trop grande noirceur chez Bussi. Ce qui compte avant tout c'est le jeu. Et ceux qui ont lu l'excellent "Nymphéas noirs" voient de quoi je veux parler.
Rien d'étonnant donc à ce que les lecteurs veuillent connaître ses secrets de fabrication. D'où lui vient l'inspiration ? Connait-il la fin du livre lorsqu'il en commence l'écriture ? Fait-il un plan ? Maîtrise-t-il ses personnages du début à la fin ou se laisse-t-il déborder en cours de route ? Pourquoi choisir de situer la plupart de ses histoires en Normandie ? Des questions auxquelles il a dû répondre mille fois... Pas de problème, il s'y colle une fois encore, avec le sourire et un bon débit de parole. Au fil de ses réponses, on perçoit la mécanique bien rodée mais surtout le plaisir qu'il prend à concocter ses histoires et sa volonté de ne jamais refaire la même chose (d'où sa réticence à créer un héros récurrent, notamment). Certes, il y a un petit côté marketing indéniable dans tout ça mais aussi un vrai savoir-faire.
Il sera également beaucoup questions d'adaptations au cinéma ou pour la télévision, sous forme de séries. Apparemment les propositions ne manquent pas mais Michel Bussi n'envisage pas de s'impliquer dans les scénarios, il juge que ce serait trop dur de "découper" un de ses "bébés". Le seul titre pour lequel il sera intraitable c'est "Nymphéas noirs" qui, de son point de vue représente un énorme défi pour celui qui sera capable de l'adapter au cinéma. On veut bien le croire.
Bref, jeudi soir, nous avons rencontré un auteur heureux, déjà au travail sur son prochain roman qui devrait se passer en Corse... sauf s'il décide finalement de le rapatrier sur ses terres normandes. Nous verrons bien. Quant à moi, je continuerai à me demander, à chaque nouveau roman, ce qu'il a encore bien pu inventer.
Lire aussi mes chroniques de : "Nymphéas noirs", "Maman a tort", "N'oublier jamais".
Quand les lecteurs de Babelio rencontrent Michel Bussi
Ce lundi 1er juin, les nouveaux locaux de Babelio accueillaient leur toute première rencontre. Michel Bussi est en effet venu présenter à une quarantaine de lecteurs ses deux dernières parution...
https://babelio.wordpress.com/2015/06/08/quand-les-lecteurs-de-babelio-rencontrent-michel-bussi/