La dépendance - Rachel Cusk
12 Juin 2024 , Rédigé par Nicole Grundlinger Publié dans #Romans
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Rachel Cusk fait partie des autrices anglaises que je voulais découvrir, et le thème de ce roman me semblait une occasion parfaite. Je pensais l'écouter lors du récent Festival Atlantide à Nantes mais elle a annulé sa venue. Cela m'aurait peut-être apporté des éléments qui m'auraient permis de mieux apprécier ma lecture car force est de constater que la rencontre a fait pschitt. L'ennui s'est peu à peu installé, au fil de phrases interminables au service d'une pensée qui à force d'intellectualiser chaque sensation se fait pesante. Résultat : je ne suis jamais entrée dans le roman, tenue à distance par ce trop plein d'analyse. Je ne me suis jamais intéressée à M. ni à ses états d'âmes qui nous sont distillés au compte-goutte - je subodore des éléments autobiographiques si j'en crois ce que j'ai pu lire sur l'autrice - je l'ai d'emblée trouvée antipathique voire pathétique dans sa quête impossible de l'intérêt d'un homme qui n'en présente aucun tandis qu'elle semble ignorer celui qui est à portée de main. Son esprit imagine, fantasme, construit des chimères alors que la réalité a entrepris son règne destructeur. Sa vision de L. et la relation qu'elle noue avec lui tiennent presque de l'autodestruction, reflet sans doute de ce qui jalonne son parcours depuis longtemps (échecs à répétition, manque de confiance, relation compliquée à la maternité). Le rapport à l'art censé être ultra présent (L. est un peintre dont les œuvres ont émue M.) se dilue dans les pensées autocentrées de M. Le titre français a un double sens, la dépendance étant à la fois la petite maison sur la propriété de M. prêtée L. et la description de la relation qui s'instaure entre M. et L. L'atmosphère assez malsaine qui se dégage peu à peu du récit éloigne lentement mais sûrement la moindre once de plaisir. Je ne doute pas que ce roman ait des adeptes (il a reçu le prix Femina étranger), mais il semble que Rachel Cusk ne soit pas une autrice pour moi. Not my cup of tea, comme on dit là-bas.
"La dépendance" - Rachel Cusk - Folio (Gallimard) - 238 pages (traduit de l'anglais par Blandine Longre)
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