Mais qui a volé le manuscrit du dernier roman de Michel Bussi ?

Question posée à la quinzaine de passionnés réunis par les éditeurs du célèbre romancier (Presses de la cité et Pocket) dans leurs locaux pour une Murder Party. Trois équipes de cinq personnes qui ne se connaissaient pas auparavant et qui ont dû se mettre les neurones au diapason très rapidement pour tenter de démasquer le coupable et éviter un terrible drame. Enseignement n°1 : une maison d'édition est donc un lieu de crime... Voilà qui fait tomber de plusieurs crans le fantasme du job de rêve. Enseignement n°2 : chez Univers Poche et Presses de la cité, on n'a rien à envier à l'univers de Dallas. Oui, il s'en passe de belles dans les couloirs de ces entreprises que nous avons arpentés à la recherche d'indices en tous genres, à l'affût des moindres commentaires d'individus qui auraient pu se glisser dans nos rangs pour diffuser de fausses informations. Il a fallu que je me concentre, moi parce qu'il y avait des bouquins partout, sur les bureaux, sur tous les murs, par terre... de quoi donner envie de se laisser enfermer et d'y passer la nuit pour tout explorer...
Mais revenons à nos moutons. Michel Bussi venait de déposer le manuscrit de son dernier roman, Comme je l'imagine (oui, je vois que les fans sont embarqués, le titre est bien dans la logique du monsieur) sur le bureau de son éditrice, Stéphanie Dupin (le nom vous dit quelque chose... c'est normal). Mais cette dernière sonne l'alerte : le manuscrit a disparu, Michel Bussi est reparti, son ordinateur est verrouillé, il n'y a pas d'autre exemplaire et le Président le réclame immédiatement. Hystérique, la Stéphanie ! Commence alors une quête effrénée au cours de laquelle nous allons croiser des personnages tout droit sortis des romans de Michel Bussi, une secrétaire absentéiste, un PDG coureur de stagiaires, un responsable de la sécurité pas commode (en même temps quand on s'appelle Petar...), une fan égarée, une stagiaire qui cache bien des choses.... Bref, entre déclarations intempestives, faux indices et faux-semblants, pas facile de faire le tri.
Mais... mon équipe avait plusieurs atouts dans sa manche. Une ou deux fans absolus qui avaient tout lu (ce qui n'est pas mon cas, mais bon, j'ai fait ce que j'ai pu) et Michel Bussi himself même s'il ne connaissait absolument pas l'intrigue concoctée par les organisateurs. Bref, on a trouvé... Et je m'arrête là car il vaut mieux que vous ne sachiez pas trop ce qu'est capable de faire une éditrice quand elle est aussi une femme bafouée.
Vous l'avez compris, ce fut un bon moment, très convivial. Une sorte de Cluedo live dont on a remplacé les ingrédients so british par ceux tirés des intrigues de Bussi. Chapeau aux équipes d'Univers Poche et de Presses de la cité dont l'engagement dans leurs rôles respectifs fut total à tel point que nous pensions au départ qu'ils étaient des comédiens professionnels. A croire que c'était du vécu...
(retransmis en Facebook Live, la vidéo de l'événement est visible sur la page Facebook de Michel Bussi)
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Et pour accompagner ce super moment, nous avions eu l'occasion de recevoir en avant-première le dernier roman publié de Michel Bussi, Sang famille. Qui en fait est l'un de ses premiers romans, parus bien avant que le succès d'Un avion sans elle ne le propulse dans la cour des grands. Un roman que j'ai lu avec plaisir, surtout maintenant que je connais un peu le fonctionnement du monsieur car on y trouve les prémices des thèmes qu'il continue à développer depuis. La psychologie, la manipulation, tout ceci dans un décor (une île anglo-normande totalement inventée) propice au huis-clos et à l'investigation historique. Et surtout sa façon ludique de retourner le lecteur, si possible en plusieurs étapes. Technique qu'il peaufine depuis, qui s'est affinée dans Nymphéas noirs et qui trouve une belle maturité dans On la trouvait plutôt jolie.