Quels livres glisser dans sa valise ?
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Tandis que les vacances approchent et que se profilent à l'horizon des journées de détente et de loisirs, c'est aussi le moment où l'on se réjouit de pouvoir rattraper le retard de lecture accumulé. Seulement, impossible de retrouver ces post-it et autres pense-bêtes sur lesquels on a noté ses envies au fur et à mesure. Voici donc, parmi mes lectures des derniers mois, les ouvrages parmi lesquels je vous conseille en toute subjectivité de piocher pour nourrir vos longues séquences de farniente.
On se plonge dans la beauté, on goûte la littérature par tous ses sens :
- L'ombre de nos nuits de Gaëlle Josse, une plume sensible et subtile, une écriture tout en clair-obscur comme le tableau qui inspire l'auteure et sert de fil conducteur à l'intrigue.
- La Jeune Épouse d'Alessandro Baricco, sensuel et intelligent, ambitieux et exigeant. Du plaisir à l'état pur.
On prend enfin le temps d'un pavé intelligent :
- La femme qui avait perdu son âme de Bob Shacochis, roman total mêlant amour, thriller, aventures et réflexion intelligente sur notre monde. Ébouriffant !
- Purity de Jonathan Franzen ou le page turner intelligent, formidable étude sur le mensonge dans toutes ses dimensions et miroir de notre société de l'image.
On se prépare pour l'année électorale qui s'annonce :
- La trilogie de l'emprise de Marc Dugain dont le dernier tome, Ultime partie est sorti en mars alors que les deux précédents sont disponibles en Folio. Addictif et révélateur.
- Marguerite n'aime pas ses fesses d'Erwan Lahrer qui contrairement à ce que laisse penser son titre n'est pas un roman d'amour mais une tragi-comédie-satiro-politico-sociétale. A découvrir sans faute !
On découvre de nouveaux romanciers :
J'en parle beaucoup sur le blog, 68 premières fois oblige alors si vous n'avez pas encore eu le temps de vous y plonger, c'est le moment de se laisser entraîner dans le malicieux jeu littéraire de Comme neige (Colombe Boncenne), d'écouter ce que Marguerite et Mirabelle, les jambes d'Agathe ont à nous dire de la condition féminine dans le délicieux Jupe et Pantalon (Julie Moulin), d'écouter la voix de l'histoire portée par le souffle de De nos frères blessés (Joseph Andras), un livre exemplaire, d'embarquer le temps d'un voyage en train dans le wagon photographié avec finesse et empathie dans Ce qui nous sépare (Anne Collongues), de réfléchir au sens du mot travail, à la performance et au sens de la vie en compagnie de Brillante (Stéphanie Dupays).
On se donne des nouvelles :
- J'envisage de te vendre, j'y pense de plus en plus de Frédérique Martin, le petit décalage qui va bien, une plume alerte, un recueil enthousiasmant.
- Première personne du singulier de Patrice Franceschi, des personnages inoubliables, des textes ciselés. Quatre nouvelles, quatre pépites.
Et enfin, on profite de sa sortie en poche (10/18) pour embarquer Peyton Place de Grace Metalious, le livre que les ménagères américaines se refilaient sous le manteau dans les années 50. Impertinent, croustillant et culotté.
Quant à moi, voici ma PAL... J'ai bien l'intention de profiter de ces quelques semaines pour piocher dedans (entre deux premiers romans) avant d'attaquer les délices annoncés pour la rentrée littéraire, dont j'attends avec impatience le dernier opus de Karine Tuil, entre autres.
C'est donc cette PAL qui alimentera mes chroniques tout au long de l'été puisque motspourmots ne prend pas de vacances. A suivre donc !